dimarts, 28 d’agost del 2012

ENTREVISTA AL ACADÉMICO AHMED ASSID. Muy recomendable para entender el Marruecos actual.

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Entretien. La monarchie, le makhzen, les islamistes... 

(Telquel)

Académicien, chercheur, chroniqueur, militant amazigh… Ahmed Assid porte un regard lucide sur l’actualité marocaine : réformes politiques, libertés individuelles, malaise identitaire et démission des intellectuels.

 Nouvelle Constitution, élections anticipées, islamistes au pouvoir… Le Maroc a-t-il pour autant dépassé la zone de turbulences que connaît la région ?
Le Maroc n’a pas totalement dépassé cette zone puisque la crise économique pourrait être à l’origine de nouvelles tensions. Nous ne savons pas ce qui pourrait se passer si les conditions économiques des Marocains deviennent plus dures. Sinon, force est de constater que la monarchie a su manœuvrer de manière précoce pour accepter la réforme de la Constitution, quelques jours seulement après le déclenchement des manifestations du Mouvement du 20 février, alors qu’elle a ignoré les revendications de réformes portées par des courants politiques et associatifs pendant plus de 10 ans. Cela prouve que le régime marocain est souple et assez pragmatique. Au lieu de laisser s’installer un débat sur une réforme radicale du système politique marocain, le roi a réussi à orienter le débat vers la réforme constitutionnelle.

Que voulez-vous dire par réforme radicale du système politique” ?
Nous n’avons toujours pas répondu à une grande question : la monarchie et le Makhzen constituent-ils deux entités différentes ou ne forment-ils qu’un seul et même corps ? Est-ce que la monarchie est capable de démonter le Makhzen ? C’est une question fondamentale et dangereuse. Avec le temps, nous avons en fait hérité d’un Etat à double visage : une monarchie traditionnelle d’un côté et un Etat moderne de l’autre. La monarchie traditionnelle, c’est le Makhzen. La mafia économique ou administrative qui entrave le processus démocratique est liée au pouvoir du roi. Il y a un makhzen économique, politique, religieux, etc. Aujourd’hui, il est difficile de séparer les deux entités, mais ce n’est pas impossible. La monarchie pourrait démanteler le Makhzen si ce dernier commence à représenter un danger pour la stabilité du pays et la continuité de la monarchie.

Comment expliquez-vous d’ailleurs que le Maroc ait, malgré tout, conservé une certaine stabilité politique et une continuité des institutions ?
Mettons-nous d’accord sur une chose : si ces évènements avaient eu lieu sous Hassan II, nous aurions sans doute vécu un scénario similaire à celui de nos voisins en Tunisie et en Egypte. Mais c’est arrivé après dix ans de règne de Mohammed VI, qui s’est imposé, durant cette période, comme unique acteur du changement. Il a également brisé plusieurs tabous de l’ère Hassan II. Je pense notamment à l’autonomie au Sahara, la réforme de la Moudawana, la reconnaissance de l’identité amazighe, la gestion du dossier des années de plomb, la réforme constitutionnelle, etc. Je ne dis pas que ces dossiers ont été résolus, mais ils ont été ouverts. Le résultat de ce travail a été qu’une majorité de Marocains revendiquent une réforme graduelle et non un changement radical. Un autre élément est à prendre en considération : les forces politiques et associatives au Maroc sont totalement dispersées et s’accrochent, presque toutes, à la monarchie comme unique alternative contre l’intégrisme. Il n’y a pas une force politique qui peut servir de locomotive pour le changement.

Y compris le PJD ?
Le PJD ne peut pas être une locomotive pour la démocratisation et la modernisation du pays. Il peut gouverner, il peut être considéré comme une grande force politique mais il ne peut pas réussir une transition démocratique. Lors du dernier congrès du PJD, les islamistes ont montré qu’ils prenaient la forme de la démocratie mais qu’ils en rejetaient le contenu. Ils semblent en effet réduire la démocratie et la modernité à une bonne organisation et au recours aux nouvelles technologies. Mais alors, à quoi bon si c’est pour servir des valeurs non démocratiques ? Je pense notamment aux positions du PJD à l’égard de la parité ou des libertés.

La réforme de la justice ou la lutte contre la corruption participent également à la démocratisation du pays…
Oui, je ne nie pas qu’il y a un côté démocratique dans l’action du PJD, notamment dans le domaine de la lutte contre la corruption ou l’égalité des chances, mais la question des libertés est tout aussi importante. C’est ce qui détermine la nature des relations humaines dans une société. Pour les islamistes, ces libertés sont limitées par les traditions d’une communauté qu’ils imaginent croyante. C’est pourtant le contraire qui est prôné par la conception universelle des droits humains. La liberté de l’individu ne se limite que par la liberté de l’autre. Et c’est justement ce respect de l’autre que rejettent les dirigeant du PJD. Puis il y a l’éternel problème de l’instrumentalisation de la religion en politique. Ils le font de manière latente. Le jeu qui se joue actuellement est assez dangereux. Le PJD est en train de créer son propre réseau associatif qu’il financera peut-être à partir des caisses de l’Etat.

Au fond, qu’est-ce qui vous dérange le plus chez le PJD ?
C’est qu’à terme, ils veulent arriver à l’Etat religieux. Je ne fais pas de distinction entre salafistes ou modérés. Ils ont tous le même objectif à long terme. D’ailleurs, les dirigeants du PJD ne se sont jamais clairement prononcés contre la Charia. Ils déclarent simplement que ce n’est pas une priorité, qu’il n’est pas utile d’en parler maintenant. Ce qui est logique. Un islamiste n’en serait pas un s’il n’œuvre pas en faveur de l’application de la Charia et l’instauration de l’Etat religieux.

Finalement, le PJD n’est-il pas le reflet d’une société dont la majorité rejette la liberté et la parité, et qui se réfugie dans le communautarisme ?
La société marocaine a été “retraditionalisée”. C’est le résultat d’une politique menée par le régime depuis 1972, quand la monarchie a décidé d’instrumentaliser la religion pour contrer la gauche radicale ou réformiste, et ce à travers la diffusion du wahhabisme dans le royaume. Moi, je dis que si la société ne va pas bien, il faut une nouvelle politique pour l’encadrer et changer cette mentalité de sous-développement. Sinon, il n’y aura jamais d’égalité, de parité ni de liberté. D’un autre côté, je ne crois pas que le PJD soit à l’image de la société marocaine. Dans leur majorité, les Marocains sont adeptes d’une religiosité modérée populaire qui n’est pas un danger pour la démocratie et qui accepte, petit à petit, les valeurs universelles. Je vous donne un exemple. Il y a quelques années, les conservateurs ne voulaient pas envoyer leurs filles à l’école. Puis ils se sont rendu compte qu’ils avaient tort, et ont changé d’attitude sans que cela n’altère leur piété. Les intégristes sont minoritaires par rapport aux musulmans populaires. J’en veux pour preuve les blagues que la société véhicule sur les khwanjia (barbus), et qui est une manière de caricaturer un phénomène nouveau et étranger.

Et la monarchie dans tout cela ? Laissera-t-elle faire les islamistes ?
Les islamistes ont compris, depuis longtemps, que la voie de la violence et de la confrontation est à rejeter. Depuis de longues années, ils essayent donc de convaincre qu’ils ne sont pas dangereux et qu’ils peuvent servir de force protectrice pour la monarchie traditionnelle et pour Imarat Al Mouminine. En face, nous retrouvons une monarchie à deux visages. D’un côté, il y a une monarchie traditionnelle et religieuse, qui s’accommode plutôt bien des islamistes. De l’autre côté, nous retrouvons une monarchie à visage moderne, liée à des partenaires étrangers par des relations économiques et politiques basées sur son engagement en faveur de la modernité et des droits humains. La monarchie est donc en train d’assurer une sorte d’équilibre et rappelle, à chaque fois que cela s’impose, que c’est bien elle qui tire les ficelles.

Le débat sur les libertés individuelles bat son plein dans la société, mais est-ce que la liberté sexuelle et la rupture du jeûne pendant le ramadan en sont les meilleures entrées ?
Non, ce ne sont pas les meilleures entrées mais il est fondamental de laisser les gens parler. Les gens ont le droit de manifester et d’exprimer librement leurs idées et leurs principes. C’est un aspect essentiel de la démocratie. Si la société et les autorités publiques refusent que ces minorités s’expriment, ça veut dire que nous sommes loin du processus démocratique. Ces revendications ne sont peut-être pas importantes ou prioritaires mais il est fondamental de les laisser s’exprimer. Aujourd’hui, les gens croient que la religion est un système imposé à tout le monde, avec un seul mode de vie et une seule explication à tous les phénomènes qui nous entourent. Le débat sur les libertés individuelles rappelle à tous que la religiosité est un choix personnel. Que le respect de l’autre et de son mode de vie différent est à la base de la société démocratique. Les intégristes répondent souvent par “le droit de la communauté” (ha9 al jamaâ). C’est un droit qui n’existe que dans les états religieux adeptes de la notion de oumma, présentée comme un groupe homogène. Ils instrumentalisent le vote de la majorité pour homogénéiser la société. Or, nous sommes tous différents. On ne va évidemment pas nous entretuer pour autant. La démocratie est la meilleure manière de gérer nos différences.

Parlons d’amazighité. Tout ramener à une loi organique est une bonne chose selon vous ?
C’est fondamental à cette étape de notre histoire. Et c’est la loi organique qui déterminera comment intégrer l’amazigh à tous les secteurs de la vie publique ou comment la généraliser dans l’enseignement, dans la santé ou dans le système judiciaire. C’est ce qui nous permettra d’avoir des plaques de signalisation et des façades d’administrations retranscrites en arabe et en amazigh. C’est ce qui va enfin donner une identité visuelle amazighe au pays. La loi organique oblige les décideurs à appliquer la Constitution. C’est très important.

Plusieurs avancées durant les dix dernières années se sont faites sous pression. Y a-t-il un péril amazigh aujourd’hui ?
La tension a existé. Je vous rappelle qu’en 2001, 126 personnes sont mortes à l’occasion du printemps noir en Kabylie. Le système marocain a justement anticipé les évènements pour éviter un tel scénario. A l’époque, nous avions préparé le manifeste amazigh qui a fait beaucoup de bruit. On allait vers une politisation de la cause. Des sujets tabous commençaient à être évoqués comme l’exploitation des terres, des richesses et des mines se trouvant dans des régions amazighophones. Le régime a anticipé avec la création de l’Ircam et en commençant par le chantier, plus simple, de la langue et de la culture. Certes, il y a eu un détournement du débat mais ce n’est pas grave puisqu’à travers l’Ircam, nous avons réussi à sauver une langue en voie de disparition. Depuis, un travail colossal a été fait au niveau des manuels scolaires, du plaidoyer pour l’officialisation de la langue, etc.

“Amazigh, langue officielle”, qu’est-ce que ça change concrètement dans la vie des Marocains ?
Lorsqu’il y a un malaise identitaire, ça bloque le développement du pays, ça menace sa stabilité. Aujourd’hui, on commence à se sentir à l’aise chez nous. Je vous donne un exemple : lorsque l’administration nous refusait les prénoms amazighs pour nos enfants, ça voulait dire qu’on n’existait pas ou qu’on était des citoyens de second degré. C’est une sensation dangereuse. Reconnaître l’amazigh, c’est inclure un tiers des Marocains dans les projets de développement. Ces gens en ont été exclus parce qu’ils ne comprenaient pas ce qui se passait autour d’eux.

Le malaise identitaire est-il suffisant pour expliquer les manifestations qui secouent la région du Rif depuis près d’une année ?
Le Rif a une histoire compliquée. La manière violente dont la révolte du Rif a été réprimée a donné lieu à un traumatisme chez les Rifains. Ce traumatisme est ancré dans l’esprit des habitants de cette région, il se transmet de génération en génération. Nous le sentons chez les jeunes du mouvement amazigh sur place. Nous le sentons dans les symboles utilisés. Lorsque Mohammed VI a déclaré accepter l’autonomie pour le Sahara, le Rif a été la première région à manifester pour réclamer une autonomie similaire. En fait, il n’y a pas d’autre solution. Les Rifains doivent administrer leur région et ne pas sentir qu’ils sont dominés par un système. J’ai d’ailleurs toujours défendu l’idée d’un Etat fédéral pour dépasser ce modèle jacobin d’Etat-nation centralisateur. Il faut aller vers  une réelle régionalisation avancée et un découpage basé sur l’histoire, l’humain et le développement socio-économique. Je sais que cela fait peur à plusieurs Marocains, élevés dans un modèle jacobin. Mais l’autonomie n’est pas synonyme de division ou d’affaiblissement du pays.
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Bio. Côté cour et côté jardin

Ahmed Assid est un intellectuel prolifique, doublé d’un acteur associatif infatigable. Chaque année, l’homme sillonne le pays du nord au sud, répondant aux invitations de grands colloques scientifiques ou de petites associations rurales. “Un intellectuel doit rester attaché au terrain et à la vie des gens”, affirme-t-il. Militant amazigh de la première heure et chercheur à l’Ircam (Institut royal de la culture amazighe), il refuse tout extrémisme sur cette question. “Au Maroc, je refuse de faire la distinction entre Arabes et Amazighs”, explique-t-il. Professeur de philosophie, Ahmed Assid est également un démocrate convaincu. Un progressiste qui érige le combat contre l’intégrisme sous toutes ses formes en priorité absolue. L’homme est d’ailleurs membre fondateur de trois associations particulièrement actives sur ce registre : le forum de la citoyenneté, vigilance citoyenne et Bayt Al Hikma. Côté jardin, Ahmed Assid est l’un des plus grands Raïss d’Ahwach du pays. Il anime dilleurs plusieurs soirées par an dans différentes régions du pays.

Zoom. Intellectuels démissionnaires
Assid est un homme extrêmement préoccupé par le silence des intellos marocains. C’est même un phénomène qu’il a pris le temps d’analyser. Selon lui, il existe quatre catégories d’intellectuels démissionnaires. Les premiers étaient liés à l’USFP et à la gauche en général. L’échec de l’expérience de l’alternance a traumatisé plusieurs d’entre eux qui ont pris du recul et se sont tus. D’autres, fatigués d’enseigner et de théoriser, se sont rapprochés des politiques en intégrant leurs cabinets ou en décrochant des postes de responsabilité divers. La 3ème catégorie est celle des experts. Ceux-là travaillent pour le compte de bailleurs de fonds généreux, mais leur travail reste invisible et souvent inaccessible au grand public. Reste la 4ème catégorie, celle des enseignants universitaires. Ceux-là subissent la mort de la faculté. Ils restent souvent enfermés dans les spécialités qu’ils enseignent au lieu de participer à repenser le Maroc. “Heureusement que le 20 février a permis d’en récupérer quelques-uns”, conclut Assid.
 Traducción al castellano:
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 Académico, investigador, articulista, activista amazigh Ahmed ASSID puerta ... una mirada sobria a las actuales reformas políticas marroquíes, las libertades, la crisis de identidad y la dimisión de los intelectuales.

 
Nueva Constitución, las elecciones, los islamistas en el poder ... que Marruecos siempre superado la turbulencia que enfrenta la región?Marruecos no ha pasado completamente esta zona desde que la crisis económica podría provocar nuevas tensiones. No sabemos lo que pasaría si las condiciones económicas se vuelven más duros marroquíes. De lo contrario, es evidente que la monarquía era capaz de maniobrar tan temprano a aceptar la reforma de la Constitución, sólo unos días después de la aparición de las manifestaciones del Movimiento 20 de febrero, mientras que la ignoró las reclamaciones presentadas por las reformas movimientos políticos y asociaciones de más de 10 años. Esto demuestra que el régimen marroquí es flexible y lo suficientemente pragmático. En lugar de dejar que resolver un debate sobre una reforma radical del sistema político marroquí, el rey fue capaz de centrar el debate sobre la reforma constitucional.

¿Qué entiende usted por la reforma radical del sistema político "?Aún no hemos respondido a una pregunta importante: la monarquía y el Majzen que son dos entidades diferentes, o son uno y el mismo cuerpo? ¿Es que la monarquía es capaz de eliminar el Majzen? Esta es una fundamental y peligroso. Con el tiempo, en realidad nos heredó un estado con dos caras: una monarquía tradicional en un lado y un estado moderno de la otra. Monarquía tradicional, el Majzen. Económico o administrativo Mafia impide el proceso democrático tiene que ver con el poder del rey. Hay una Makhzen económica, política, religiosa, etc. Hoy en día, es difícil separar las dos entidades, pero no es imposible. La monarquía podría desmantelar el Makhzen si empieza a representar un peligro para la estabilidad del país y la continuidad de la monarquía.

¿Cómo se explica también que Marruecos no obstante, mantuvo una cierta estabilidad política y la continuidad de las instituciones?Pongámonos de acuerdo en una cosa: si estos hechos habían ocurrido bajo Hassan II, que probablemente habría experimentado una situación similar a la de nuestros vecinos de Túnez y Egipto. Pero ocurrió después de diez años del reinado de Mohammed VI, quien ganó en este periodo, como el único agente de cambio. También rompió varios tabúes de la época de Hassan II. Creo que incluso la autonomía del Sáhara, la reforma del código de familia, el reconocimiento de los años de la identidad amazigh carpeta de gestión de la reforma de plomo, constitucional, etc. No estoy diciendo que estas cuestiones se han resuelto sino que se abrieron. El resultado de este trabajo fue que la mayoría de los marroquíes reclamar una reforma gradual en lugar de un cambio radical. Otro elemento a tener en cuenta: las fuerzas políticas y asociaciones en Marruecos están totalmente dispersas y el apego, la casi totalidad de la monarquía como la única alternativa contra el fundamentalismo. No hay una fuerza política que puede servir como una locomotora para el cambio.

Incluyendo PJD?El PJD no puede ser una fuerza impulsora para la democratización y modernización. Se puede gobernar, se puede considerar como una fuerza política importante, pero no puede tener éxito la transición democrática. En la última reunión del PJD, los islamistas han demostrado que tomó la forma de la democracia, pero ellos rechazaron el contenido. Parecen reducir la democracia y la modernidad, una buena organización y el uso de las nuevas tecnologías. Pero entonces, ¿por qué molestarse si se trata de servir a los valores democráticos?
Creo que una de las posiciones PJD con respecto a la paridad o libertades.

 


La reforma de la justicia y la lucha contra la corrupción también están involucrados en la democratización del país ...

Sí, no niego que hay un lado democrático del PJD en la acción, en particular en el ámbito de la lucha contra la corrupción y la igualdad de oportunidades, pero la cuestión de la libertad es igualmente importante. Esto es lo que determina la naturaleza de las relaciones humanas en una sociedad. Para los islamistas, estas libertades están limitadas por las tradiciones de una comunidad de creyentes se imaginan. Sin embargo, se lo contrario se aboga por los derechos humanos universales de diseño. La libertad del individuo está limitada por la libertad de otros. Y es precisamente este respeto a los demás que rechazan el líder del PJD. Luego está el eterno problema de la utilización de la religión en la política. Ellos están latentes. El juego que se está reproduciendo es muy peligroso. El PJD está creando su propia red de asociaciones que las finanzas pueden ser de las arcas del Estado.



Básicamente, lo que más le molesta en el PJD?

Plazo es que quieren llegar al estado religioso. No se hace distinción entre Salafi moderado. Todos ellos tienen el mismo objetivo a largo plazo. Por otra parte, nunca los líderes del PJD claramente en contra de la Sharia. Simplemente decir que esto no es una prioridad, no es útil hablar de eso ahora. Esto es lógico. Un islamista no sería uno si no n'œuvre para la aplicación de la ley islámica y el establecimiento de un estado religioso.



Por último, el PJD ¿no es el reflejo de una sociedad cuya mayoría rechaza la libertad y la igualdad, y que se refugia en el comunalismo?

La sociedad marroquí fue "retraditionalisée". Este es el resultado de una política por el régimen desde 1972, cuando la monarquía ha decidido aprovechar la religión para contrarrestar la izquierda radical o reformista, y mediante la difusión del wahabismo en el reino. Yo digo que si la empresa no está haciendo bien, necesitamos un nuevo marco político para el cambio que la mentalidad y el subdesarrollo. De lo contrario, nunca habrá igualdad, la igualdad o la libertad. Por otro lado, no creo que el PJD es la imagen de la sociedad marroquí. La mayoría de los marroquíes son partidarios de una religiosidad popular moderada no es un peligro para la democracia y acepta, poco a poco los valores universales. Te doy un ejemplo. Hace unos años, los conservadores no enviaban a sus hijas a la escuela. Entonces se dieron cuenta de que estaban equivocados y cambiaron su actitud sin que se altera su piedad. Los fundamentalistas son una minoría en comparación con el musulmán popular. Quiero mostrar a los chistes que el vehículo de la compañía en khwanjia (con barba), que es una forma de caricaturizar un fenómeno nuevo y en el extranjero.



Y la monarquía en todo esto? ¿Deja a los islamistas?

Los islamistas han entendido hace mucho tiempo que el camino de la violencia y la confrontación debe ser rechazada. Durante muchos años, así que tratan de convencernos de que no son peligrosos y pueden servir como fuerza protectora de la monarquía tradicional y Mouminine Al Imarat. Cara, nos encontramos con una monarquía con dos caras. Por un lado, hay una monarquía tradicional y religiosa, que se adapta bastante bien a los islamistas. Por otro lado, nos encontramos con una monarquía moderna a cara, debido a los socios extranjeros de las relaciones económicas y políticas sobre la base de su compromiso con la modernidad y los derechos humanos. La monarquía está tratando de proporcionar algún tipo de equilibrio y recordar, cada vez que sea necesario, de que es ella quien mueve los hilos.



El debate sobre las libertades civiles en pleno apogeo en la empresa, pero es que la libertad sexual y la ruptura del ayuno durante el Ramadán son las mejores entradas?

No, estas no son las mejores, pero es insumos esenciales para que la gente hable. La gente tiene el derecho de protestar y expresar libremente sus ideas y principios. Este es un aspecto fundamental de la democracia. Si la sociedad y las autoridades públicas negar que estas minorías se expresan, significa que estamos muy lejos de ser democrática. Estas afirmaciones son, quizás, no es importante o prioritario pero es importante dejar que ellos se expresen. Hoy en día, la gente cree que la religión es un sistema impuesto en todo el mundo, con una vida y una explicación de todos los fenómenos que nos rodean. El debate sobre las libertades individuales les recuerda a todos que la religiosidad es una elección personal. Que el respeto por los demás y su estilo de vida diferente es el fundamento de una sociedad democrática. Los fundamentalistas suelen responder por "el derecho de la comunidad" (Al Jamaa HA9). Es un derecho que sólo existe en los estados religiosos seguidores del concepto de umma, presentado como un grupo homogéneo. Ellos orquestar el voto de la mayoría de homogeneizar la sociedad. Sin embargo, todos somos diferentes. Es obvio que no nos mata tampoco. La democracia es la mejor forma de gestionar nuestras diferencias.



Amazigh hablando. Todo nuevo a una ley orgánica es algo bueno para usted?

Es importante en esta etapa de nuestra historia. Y esta es la ley orgánica determinará la forma de integrar amazigh todos los sectores de la vida pública o la forma generalizada en la educación, en la salud o en el sistema judicial. Esto es lo que vamos a tener señales de advertencia y las administraciones fachadas transcritos en árabe y amazigh. Esto es lo que finalmente le dará a un país identidad amazigh visual. Ley Orgánica exige que los responsables de políticas para aplicar la Constitución. Esto es muy importante.



Varios avances en los últimos diez años han hecho bajo presión. Y él era un peligro Amazigh hoy?

La tensión que existía. Les recuerdo que en 2001, 126 personas murieron durante la primavera de Negro en la Cabilia. El sistema marroquí con razón, espera acontecimientos para evitar tal escenario. En el momento en que preparamos el amazigh manifiesto que hizo un montón de ruido. Fuimos a una politización del caso. Temas tabú comenzó a ser conocida como la explotación de la tierra, la riqueza y las minas en las regiones amazigh. El plan prevé la creación del IRCAM, comenzando con el sitio, un lenguaje más sencillo y cultura. Ciertamente, se ha producido una desviación de debate, pero no importa, porque a través de IRCAM, nos las arreglamos para salvar una lengua moribunda. Desde entonces, un gran trabajo que se ha hecho en los libros de texto, la promoción de la formalización del lenguaje, etc.



"Lengua amazigh", lo que realmente cambia la vida de los marroquíes?

Cuando hay una crisis de identidad, bloquea el desarrollo del país, amenaza su estabilidad. Hoy, comenzamos a sentir a gusto con nosotros. Te doy un ejemplo: cuando el gobierno nos negó los nombres amazigh para nuestros hijos, eso significaba que no existían o eran ciudadanos de segundo grado. Se siente peligroso. Reconocer los amazigh, que es incluir una tercera parte de los marroquíes en proyectos de desarrollo. Estas personas fueron excluidos debido a que no entendía lo que estaba sucediendo a su alrededor.



La crisis de identidad es suficiente para explicar los acontecimientos que sacudieron la región del Rif durante casi un año?

El Rif tiene una historia complicada. La forma violenta en que fue reprimida la rebelión del Rif y causar lesiones en Rif. Este trauma tiene sus raíces en las mentes de los habitantes de esta región, que se transmite de generación en generación. Creemos que el movimiento amazigh joven en el lugar. Lo sentimos en los símbolos utilizados. Cuando Mohammed VI dijo que aceptar la autonomía para el Sáhara, la región del Rif fue el primero en demostrar a exigir la autonomía similar. De hecho, no hay otra solución. La región del Rif deben administrarlos y no sentir que están dominados por un sistema. Siempre he defendido la idea de un Estado federal a superar el modelo jacobino de estado-nación centralizado. Debemos avanzar hacia la regionalización avanzada y verdadero corte basado en la historia, humana y el desarrollo socio-económico. Sé que asusta a muchos marroquíes, criados en un modelo jacobino. Pero la autonomía no es sinónimo de debilidad o de la división del país.

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Bio. Patio y jardín lateral



Ahmed ASSID es un intelectual prolífico, junto con algunas asociaciones jugadores incansables. Cada año, el hombre cruza el país de norte a sur, en respuesta a las invitaciones de las grandes conferencias científicas o pequeñas asociaciones rurales. "Un intelectual debe permanecer conectado a la tierra y la vida de las personas", dice. Activista amazigh de la primera hora y un investigador en el IRCAM (Instituto Real de la Cultura Amazigh), rechaza el extremismo en este tema. "En Marruecos, me niego a distinguir entre árabes y amazigh", dice. Profesor de Filosofía, Ahmed ASSID es también un demócrata. Que establece una lucha progresista contra el fundamentalismo en todas sus formas en prioridad. El hombre es también miembro fundador de tres asociaciones son particularmente activas en este registro: Foro ciudadanía, la vigilancia ciudadana y Bayt Al Hikma. El jardín, ASSID Ahmed es una de las más grandes Ahwach Raiss del país. Dirige dilleurs varias noches al año en diferentes partes del país.

Zoom. Intelectuales renunció

ASSID es un hombre profundamente preocupado por el silencio de los intelectuales marroquíes. Este es el mismo fenómeno que se ha tomado el tiempo para analizar. Según él, hay cuatro categorías de intelectuales renunciaron. El primero se relaciona con la USFP y la izquierda en general. El experimento fallido de alternar traumatizado muchos de ellos han dado un paso atrás y se quedó en silencio. Otros cansados ​​de la enseñanza y la teorización se han acercado a las políticas de integración de sus oficinas o recoger diversos cargos de responsabilidad. La tercera categoría es la de los expertos. Los que trabajan en nombre de los donantes generosos, pero su trabajo sigue siendo a menudo invisible e inaccesible para el público en general. Se mantiene la cuarta categoría, la de los profesores de la universidad. Aquellos sometidos a la muerte de la facultad. A menudo son encerrados en las especialidades que imparten en lugar de participar de repensar Marruecos.
"Afortunadamente, 20 de febrero permitido recuperar parte", concluye ASSID.

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